Chapitre 40 : à l'abordage

Aussi loin que je me souvienne, je ne pense pas que j’avais pu imaginer ça un jour : je ne suis pas loin de demander grâce quand il s’agit des câlins. Si je pouvais revenir en arrière, et taper sur l’épaule de moi-il-y-a-douze-ans, je lui dirai : « oué, bin au moins t’es tranquille, toi, alors arrête tes montées de sève, il te suffit d’être patient »…

Car ma Mummycool s’est transformée en véritable tigresse du s*x*, et son appétit est démesuré. Ça commence dès le matin, où même ma bouche pâteuse, mon haleine de coyote efflanqué et mon odeur de putois des montagnes ne la gênent plus. Et le soir, ne pensez pas que j’ai le temps de poser mon sac en rentrant du boulot…

Et pourtant, je vois sur des forums de futurs papas comme moi que certains rament, se font rejeter par leur compagne, ou alors n’osent plus s’attarder en terrain crapuleux. Bah moi, c’est tout l’inverse, me voilà obligé de jouer ma vierge effarouchée pour obtenir un peu de répit. Et gare si je ne m’exécute pas. Extraits :

- J’ai des besoins sexuels, alors dépêche-toi s’il te plaît.
- Tu sais que tu es sexy avec tes lunettes ? (HEIN ??????)
- Tu ferais pas l’amour, là tout de suite ?

J’ai l’impression de vivre un de mes fantasmes d’ado en chaleur, sauf que là j’arrive plus à suivre.

Je me foutrais des gifles parfois.