Chapitre 19 : objectif identifié

Bon, j’ai quelques minutes devant moi, le temps de vous narrer ce premier nez à nez avec Minus.

Tout a commencé en gros hier soir. Suite à plusieurs engueulades le week-end passé (on a le sang chaud chez les Cool), le début de la semaine était plutôt morose. Rajoutez à cela un zest de stress et beaucoup d’inquiétude, vous aurez une vague idée de l’ambiance générale ce matin. Mummycool et moi-même sommes donc partis le ventre bien noué, direction le cabinet du Dr. Ekograff. Objectif de la mission ? Reconnaissance de terrain, délimitation d’un périmètre d’action et identification de la cible. Pour ça, on a pas hésité et on a pris directement le métro pour le 15ème arrondissement de Paris.

<<<< Parachutés sur place à pm 10:45 (heure locale), nous avons dû patienter quelques instants que les voies d’accès soient libres pour commencer l’infiltration. Notre chef de mission, le Dr. Ekograff (un ancien des services secrets finlandais), a cru bon de tester notre résistance psychologique par un test en apparence anodin : retrouver son stylo bleu, tombé du bureau. L’instant d’après, Mummycool grimpait dans les étriers pour passer à la question. L’entraînement qu’elle avait subi allait enfin porter ses fruits.

Je le dis aujourd’hui : je suis fier de ma moitié. À demi nue (une vieille technique de la guérilla), elle nous a tout de même permis une identification très rapide de l’objectif. On a ainsi immédiatement constaté qu’il avait une tête, bien plus grande que le reste de son corps. Se sachant observé, il a d’abord cru bon de ne pas faire un geste. On en a profité pour compter : deux bras, deux jambes, environ 4,6 cm de long. L’instant d’après, Minus (son nom de code) s’est agité, comme pris de frénésie : roulés-boulés, salto arrière, tonneaux et loopings, ce fier petit bonhomme nous a donné un aperçu de ses capacités. Bluffés tous les deux, l’œil humide devant tant de talent, nous avons su que nous ne serions pas de taille. Fin de la mission, rapatriement, en attente d’instructions…>>>>

Blague à part, nous avons vraiment vécu une aventure unique. C’est impossible à décrire comme sensation. Entre Mummycool qui me serrait vraiment très fort la main et Minus qui s’agitait comme un beau diable, ça n’a pas été évident de réprimer la petite larme d’amour qui a perlé au coin de mon œil. J’ai d’abord été très surpris de le reconnaître immédiatement. C’est impressionnant, on dirait déjà une petite personne ! Mais le pire, c’est quand il s’est mis à bouger dans tous les sens (il veut se faire remarquer, je crois). Quand on surfe sur le net, toutes les photos sont fixes. Moi, je m’attendais à découvrir un petit haricot, baignant dans son jus de bébé, et un peu amorphe pour tout dire. Que dalle ! Dès qu’il a senti nos regards, il s’est cabré et en avant la cavalerie. Je n’ai jamais été aussi fier de ma vie.

Pour la suite, on a tous rendez-vous la semaine prochaine dans un laboratoire pour faire une vraie échographie, avec clichés et tout. On va essayer de faire faire un petit film, peut-être même que j’aurai quelque chose à ramener ici. “Minus Live”, pour bientôt ?

Chapitre 18 : love at first sight

Ça y est ! On l'a vu !

Apparemment, tout est ok dans le meilleur des mondes. Minus nous a régalé de chouettes cabrioles, un truc de malade sur lequel je reviendrai sous peu. Là tout de suite, l'impitoyable monde du travail me réclame à grands cris. Sachez juste qu'on vient de vivre beaucoup, beaucoup d'émotions avec Mummycool.

Chapitre 17 : rien ne sert de courir...

... Il faut partir à point.

Rendez-vous dans moins de deux heures pour la première échographie. Notre (mon) niveau de stress commence à sérieusement grimper en flèche. Petite déception : le médecin ne disposant pas d'un matos ultra-sophistiqué, on ne pourra pas repartir avec d'éventuels clichés. Il faudra patienter jusqu'à un prochain rendez-vous...

Et Mummycool vient de me prendre en flagrant délit de "daddycool blogging", j'espère que ça ne grillera pas mon petit plan !

À très vite pour plus d'infos, je retourne paniquer un peu.

Chapitre 16 : Rage Against The Lorie

Je vous rappelle qu’hier s’est déroulé le baptême du feu de Minus. Une chose assez importante pour son Daddycool, qui se targue quand même d’être un amateur averti de musique. C’est d’ailleurs une de mes nombreuses angoisses : Minus partagera-t-il plus tard mon goût pour tout ce qui est rock et pop ? Bin comme j’en sais fichtre rien, j’ai décidé d’attaquer le mal à la racine.

Hier donc, concert de Rage Against The Machine à Rock en Seine. La première fois de ma vie que je vois ce groupe mythique live. J’avais juste oublié un ou deux détails : le métal-fusion s’accorde assez mal avec les femmes enceintes au bidon tendu. Je ne n’avais par ailleurs guère pensé aux divers olibrius constituant la sympathique faune habituelle des concerts : d’jeuns explosés à la bière ou au pétard, slammeurs/pogoteurs/casse-burnes qui marchent sur les pieds et autres spécimens du même acabit. Daddycool a donc été ferme, l’œil vif et le bras solide, pour repousser tous ces assaillants qui pouvaient mettre en danger sa progéniture. Résultat positif tout de même, excellent concert à la clé, et le secret espoir d’avoir donné le goût de la guitare saturée au Minus.

Parce que Mummycool, femme de ma vie, m’a quand même un peu stressé rien que pour m’ennuyer :

- J’aimerai bien que tu ais une fille, juste pour l’emmener au concert de la prochaine Lorie (hihi)…

Chapitre 15 : Vie sociale en berne

Je pense que c’est un truc auquel tous les futurs parents ont du se confronter : étant donné qu’on est en encore au tout début, très peu de gens savent ce qu’on prépare. Le truc, c’est que Mummycool est bien obligée de faire l’impasse sur l’alcool et les clopes, soit deux activités dans lesquelles ma belle était plutôt reconnue. Difficile pour elle d’expliquer que non, elle ne fume plus du tout, et que non, elle va se contenter d’un bon Perrier bien frais à l’apéro. Comme ça, sans raison. Autant c’est relativement facile lors des mariages où l’on n’est pas le centre d’intérêt, autant dans une soirée entre amis, c’est quand même vachement plus chaud. Je ne sais pas comment ont fait les autres, mais nous v’là obligés de zapper quelques soirées... Ca nous laisse plus de temps pour se prendre la tête au sujet des meubles à acheter !

Heureusement, pour finir sur une note positive : ce soir, c’est le premier concert de Minus. Et pas rien, puisque les parents Cool l’emmènent voir Rage Against The Machine ! Héhé, on va en faire un rocker de notre haricot.

Chapitre 14 : un papa qui assure

C'est quelque chose qui est venu assez vite, je trouve. Une petite angoisse sourde, tapie quelque part en moi et qui s'agite de temps en temps : serais-je oui ou non capable de protéger ma future famille ?

Que je m'explique : je viens juste de finir de regarder A History Of Violence, un magnifique film extraordinaire sur un homme au passé douteux, mais prêt à défendre les siens jusqu'à tuer. Bon, sans aller jusque-là j'espère, ça me fait penser à la charge qui pèse désormais sur moi : suis-je prêt ? C'est flagrant tout de même de constater le changement qui s'opère en nous quant on s'engage dans l'aventure bébé. Mummycool et moi sommes pourtant en couple depuis quelques temps maintenant, mais aujourd'hui, c'est comme si on franchissait une étape. "Moi" devient moins important que "nous". C'est quand même un drôle de sentiment. Finalement, je dois progressivement rentrer dans ma paternité !

Et pour finir, petite vue sur l'avancée du chantier :

Chapitre 13 : la maison de Minus

Bon, je ne résiste pas, même si je sais que je prends quelques risques : voilà la chouette villa avec piscine intégrée de Minus ! Alors évidemment, il manque encore quelques commodités, mais le projet n'en est encore qu'au début puisque les travaux n'ont commencé qu'il y a à peine 7 semaines.



Sympa non ?

Chapitre 12 : la famille s'agrandit

Alors attention, pas au sens propre hein. Pour l’instant, on sait pas évidemment, mais avec Mummycool on espère bien ne trouver qu’un seul Minus au fond du sac le jour J. Non, je parle de la grande famille qui est en train de se constituer autour de nous.

Lundi, on a ainsi fait prendre quelques années de plus à un de mes meilleurs potes. C’est pas une lopette, mais j’ai quand même bien vu qu’il réprimait une petite larme le bougre. Une fois expliqué que je comptais sur lui pour apprendre les rudiments de la pêche à notre progéniture, je crois qu’il s’est un peu remis. Et hop ! Un nouveau tonton !

Bon en tout cas c’était amusant hier soir : après avoir rendu Mummycool à son travail (elle reprend aujourd’hui la pauvre), je me suis fendu d’une petite soirée avec mon poto. Pas triste d’ailleurs : Arte rediffusait Le péril jeune. Un bon prétexte pour qu’on se remémore nos années lycées, et finalement conclure qu’on était franchement nuls avec les filles à cette époque. Pour finir la soirée en beauté : le concert pour le Bengladesh de Georges Harrisson (avec un Eric Clapton shooté et un Bob Dylan nasillard au possible !), ainsi qu’une bonne dose de Mario Kart Wii. Ne manque plus que la soirée « bières + babyfoot » (c’est pour jeudi).

Ah oui, et sinon j’ai fait une grosse boulette : vous savez qu’on est parti en vacances trois semaines. J’avais coupé le courant, inspiré par un vent sécuritaire nouveau, en oubliant une chose : le frigo aime pas tant que ça.

Chapitre 11 : beuargl

Hier matin, genre quatre secondes après mon dernier post en loose-dé sur ce blog, Mummycool s'est campée sur ses grandes pattes (Mummycool fait dans les 1m80, Daddycool à peine plus), a retroussé ses manches, s'est tenu les cheveux et hop : premier vomito de femme enceinte. Le sourire en coin, le bidou en vrac aussi.

De la joie, je vous dis.

Chapitre 10 : chercher les signes

Jusque là, Mummycool stressait beaucoup à cause de l'absence de signes évidents de grossesse. Hormis de légers coups de speed (elle a arrêté de fumer rappelez-vous), pas grand-chose à se mettre sous la dent. Bin là, depuis quelques jours, les voilà qui rappliquent tous à vitesse grand V. Déjà, son ptit ventre commence sérieusement à enfler (on est bientôt à 7 semaines), et on doit faire des pieds et des mains pour cacher le fait qu'elle ne boive plus d'alcool à grands renforts de scénarios idiots : "oh non, j'ai bien trop bu hier soir... Ahaha...", "non merci, j'ai déjà bu ce matin...". Mais surtout, les nausées ont fait leur apparition.

De mon point de vue, c'est même assez impressionnant, et on se sent un peu désarmé. Alors au début, elle était plutôt soulagée de constater enfin un truc de femme enceinte, mais on peut pas dire qu'elle apprécie sur la longueur.

Enfin ça, c'est la partie désagréable. Parce que quand même - et attention, je fayotte pas -, je ne l'ai jamais trouvée aussi belle.